Christian Legagneur est le très populaire animateur d’une émission de télévision destinée aux gens du « troisième âge » : « Bonheur pour tous ». Contacté par Roland Wolf, un jeune journaliste qui désire écrire un livre sur lui, il l’invite pour plusieurs jours dans sa maison de campagne, afin de lui faciliter la tâche.

Wolf découvre alors la vie privée de l’animateur : un univers un peu étrange où Colette, l’intendante, n’est autre que la secrétaire qu’il emploie à la télévision, où Max, le chauffeur apparemment muet, est également cuisinier, et où vit un couple d’amis – respectivement régisseur et masseuse – entièrement dévoué lui aussi à Legagneur. Mais il est surtout intrigué par une jeune fille vêtue de manière austère, portant lunettes noires, à l’air maladif : Catherine, la filleule de Legagneur.

Wolf s’intéresse aussi au sort d’une autre jeune fille, Madeleine Chevalier, qui faisait également partie de la petite  » cour  » de Legagneur, mais a disparu dans des conditions assez bizarres. Dès qu’il est seul ou pendant la nuit, Roland se met à fouiner dans les affaires de Legagneur : il découvre peu à peu que ce dernier a détourné à son profit l’héritage des parents de sa filleule. En devenant le confident puis l’ami de Catherine, Roland apprend que Madeleine avait voulu en vain l’arracher à cet univers étouffant.

Wolf finit par révéler à Legagneur que l’écriture du livre n’avait été qu’un prétexte pour retrouver la trace de sa soeur… Madeleine ! En échange de ce qu’il sait, Wolf réclame la main de Catherine – et son héritage. Mais Legagneur a tout deviné et a chargé Max d’éliminer Catherine – comme il l’avait fait pour Madeleine : en l’enfermant dans le coffre d’une épave promise au concassage.

Wolf sauve de justesse la jeune fille – dont il est devenu l’amant – et l’accompagne sur le plateau de  » Bonheur pour tous « , que Legagneur est en train de présenter en direct. Le couple n’a pas à intervenir pour accuser l’animateur : celui-ci, face aux caméras, révèle lui-même que toute sa vie professionnelle n’a été qu’une immense comédie, et qu’il déteste la vieillesse et son « cher public »… Échec et mat !