Elsie en a assez ! De Cleveland, de l’étroitesse d’esprit des Américains, de son père et des bandes dessinées qui font son succès,  » Je m’évade, Molière, Racine, j’arrive!  » s’écrie-t-elle dans l’avion de Paris. La jeune étudiante veut se consacrer à une vraie culture et travailler à la Sorbonne avec son dieu, le professeur Gauthier, auteur de  » La Tentation chez Flaubert ». Deux ans plus tard, le papa. Joey, se retrouve dans la même situation, dans un avion vers Paris où il est invité avec Lena, sa compagne et collaboratrice, pour une exposition consacrée à ses dessins. Mais il a peur : il n’a jamais quitté sa province. Et qu’est devenue Elsie, l’ingrate qui ne lui écrit plus depuis qu’elle vit chez les Frenchies ?


Le cauchemar commence : personne ne les attend à l’aéroport ! Les chauffeurs de taxi sont des rustres, il ne comprend rien à l’argent, au téléphone, aux menus des restaurants « Je suis un gars tout simple. moi !  » s’exclame-t-il. Quant à l’exposition, c’est un fiasco : les invités ne s’intéressent ni à lui, ni à ses dessins sauf. précisément Gauthier, qui fait plus grand cas des auteurs de comics que de ses admiratrices – il ne semble pas pressé de lire la thèse d’Elsie – et de Flaubert. Et voilà Joey entrainé par l’universitaire dans un week-end fou à la campagne, chez sa mère. Isabelle, solitaire et lucide, qui jette sur son fils et ses amis franco-américains un regard sans indulgence. Joey y revoit sa fille et s’explique avec elle. Au cours d’une soirée déguisée où tout s’embrouille, l’Américain fuit se retrouve dans un village dont les habitants réussissent avec lui à briser la barrière des langues grâce aux chansons et aux dessins. Elsie et Lena reviennent au pays alors que Joey trouve en Isabelle une compagne qui lui offre sagesse et équilibre. A quoi bon rentrer à la maison.