La Grèce : de Corfou à Héraklion.Longueur des côtes : 15 147 KmLa Grèce est un des pays les plus morcelés d’Europe du Sud. Son littoral particulièrement découpé donnent l’impression d’une colère divine. Zeus aurait-il dans un accès de colère lancé ses éclairs, éclatant et éparpillant ainsi la terre sous ses pieds?En fait de colère divine, ce sont les séismes qui ont sculpté la Grèce. Résultat : 6 000 îles représentant la moitié des quelques 16 000 kilomètres de côtes que compte le pays. Et un littoral d’une rare diversité : plages longues de plusieurs kilomètres, golfes et criques, plages de galets, grottes marines surplombées de pics rocheux, plages de sable noir, zones humides côtières…La plupart des îles se trouvent en mer Égée, s’étirant le long des côtes turques. L’attrait irrépressible des touristes, pour ces petits bouts de terres à la divine histoire, les a rendus célèbre. Qui n’a jamais entendu parler des Cyclades et de ses îles pétries de soleil, de pierres et de sel marin, dont Andros, Mykonos ou encore Santorin? Qui ignore l’existence de Rhodes ou de la Crète, la plus grande des îles grecques?En effet, la Crète, île la plus au Sud du pays, est la cinquième de Méditerranée par sa taille. C’est une île montagneuse avec en son centre une haute chaîne qui s’étend d’Est en Ouest. La grande distance séparant la Crète du continent, ainsi que la fertilité de ses terres, explique que la Crète soit indépendante depuis des siècles. Et c’est également pour cette raison que l’île a développé une culture, une langue et des traditions qui lui sont propres.À l’Est de la Crète, comme collée aux rivages turcs, se trouve Rhodes, une des plus importantes des îles du Dodécanèse, dont la légende veut qu’elle ait appartenu à Hélios, le dieu Soleil. Porte entre l’Orient et l’Occident, sa position stratégique en a fait par le passé la scène d’une histoire mouvementée.Non loin de là, les 56 îles des Cyclades sont autant de pavés d’un chemin maritime qui mènerait à Athènes. Andros, la plus septentrionale, est plantée d’oliviers, d’orangers, de citronniers, de figuiers et de vignes. Ses montagnes se terminant par des falaises abruptes ou des caps rocheux, et ses vallées débouchant sur des côtes sablonneuses, lui dessinent un profil différent de ses voisines cycladiques.Comme Mykonos avec ses collines basses et rocailleuses, ses petits ports de pêcheurs et ses plages cosmopolites. Ou Santorin, sculptée par l’activité d’un volcan aujourd’hui éteint, où d’énormes falaises, coiffées de petites maisons blanches, s’enfoncent doucement dans la mer.Et tout au bout des Cyclades, Athènes et son mythique port du Pirée. Lové au fond de la baie de Saronikos, il fut le plus grand port du monde antique. Quant à la ville, elle est, aujourd’hui encore, le symbole de la liberté, de l’art, et de la démocratie. À l’ouest d’Athènes, le canal de Corinthe relie le Golfe de Corinthe à la mer Égée. Creusé à la fin du XIXe siècle à travers l’Isthme de Corinthe, il sépare du reste du territoire grec la péninsule du Péloponnèse, faisant de cette dernière une île. Il permet d’éviter aux navires, ne dépassant pas un certain gabarit, un détour de 400 kilomètres autour de la péninsule. 11 000 navires par an environ empruntent cette voie.Ils peuvent ainsi rejoindre la Mer Ionienne et son archipel. À l’embouchure de la mer Adriatique se dresse Corfou, la plus septentrionale et la plus peuplée des îles Ioniennes. Généreusement arrosées par la pluie, les îles Ioniennes sont fertiles et couvertes d’une intense végétation. À l’image de Corfou, où les vents sont pourtant assez violents. Et ses côtes accidentées, abruptes et rocheuses, découpées de baies, sont ceinturées d’une myriade d’îlots. Le mythe voudrait que même les photographies ne puissent restituer la beauté de Corfou. Pour de nombreux voyageurs, cette légende s’avère une réalité, quel que soit l’endroit en Grèce où leur regard se pose.