En côte d’Opale : des sociétés responsables En côte d’Opale : une deuxième vie durable. Ce qui est étonnant dans les eaux de la Manche et de la mer du Nord, c’est la couleur de l’eau, sablonneuse, le contraste entre les côtes sauvages qui entourent Dunkerque et l’accueil industriel du port et des alentours. Le bateau de Catherine Chabaud croise des cargos qui franchissent le rail, des pétroliers qui avancent immuablement et des ferries qui traversent vers l’Angleterre… C’est impressionnant quand on est sur un petit voilier de croiser un gros cargo. On se sent tout petit, très fragile et surtout, on voit les rejets pétroliers que causent ces éléphants des mers et on se dit qu’il est temps de réfléchir à notre manière de vivre et de consommer, à utiliser sans compter les ressources de la planète. Le bateau se rapproche de l’entrée du port et longe l’interminable digue côtière qui sépare la zone industrielle du large. On aperçoit les usines d’Arcelor et d’Alcan, d’immenses monticules de fer, de charbon… Seule sur son bateau, l’exploitation par les hommes des ressources naturelles est apparue disproportionnée à Catherine Chabaud et surtout en opposition totale avec un objectif d’épanouissement collectif et générationnel. Mais pour elle, si les constats alarmistes font froid dans le dos, il est encore possible d’agir et de modifier le cours des choses. Le défi à relever, s’il est collectif et planétaire, n’en trouvera pas moins ses solutions par la reproduction massive d’initiatives individuelles et locales.