À Belfast, au début des années 70, Gerry Conlon et son copain Danny, deux petits délinquants irresponsables, s’attirent à la fois l’animosité des soldats britanniques et celle des combattants de l’IRA. Sentant les choses mal tourner, Guiseppe, le père de Gerry, envoie donc ce dernier à Londres, chez sa tante Annie Maguire. Le jeune homme préfère cependant s’installer avec son ami Paul Hill dans une communauté hippie. Le 5 octobre 1974, un attentat est commis par l’IRA contre deux pubs de la banlieue londonienne de Guilford, faisant cinq morts et de nombreux blessés. Suspects rêvés, Gerry et Paul sont arrêtés et gardés à vue pendant sept jours, sans l’assistance d’un avocat. Leurs “aveux”, extorqués par la torture et l’intimidation, entraînent leur inculpation, ainsi que celle de deux membres de la communauté, Paddy Armstrong et Carole Richardson. Annie Maguire, son mari et ses enfants sont également arrêtés comme «faiseurs de bombes». Le brave Guiseppe lui-même se retrouve en prison, dans la même cellule que son fils. Plus tard, le véritable responsable de l’attentat, Joe McAndrew, est pris, mais ses aveux ne suffisent pas à disculper les faux-coupables. D’abord fasciné par le personnage charismatique de Joe, Gerry s’éloigne de lui lorsqu’il le voit, par vengeance, brûler vif le gardien-chef Barker. Il se rapproche alors de son père, qui ne cesse de lutter pour une réouverture du procès. Hélas, Guiseppe, de santé fragile, meurt avant d’avoir mené à bien sa campagne de réhabilitation. Toutefois, une jeune avocate, Gareth Peirce, s’intéresse au sort des condamnés. Au terme d’une enquête minutieuse, elle démontre que l’accusation a dissimulé à la défense d’importants témoignages, comme celui de Charlie Burke, un clochard qui avait passé la soirée de l’attentat avec Gerry et Paul. Un nouveau procès aura lieu et, quatorze ans après avoir été injustement condamnés, Gerry et ses soi-disant complices seront enfin libérés.