En 1872, Isabel Archer, une jeune et belle Américaine, d’esprit indépendant et de tempérament aventureux, rend visite à ses cousins anglais, les Touchett. Pendant son séjour, elle refuse la demande en mariage du riche lord Warburton, ainsi que celle de son prétendant américain Caspar Goodwood, venu la rejoindre en Angleterre.


Peu après, son oncle Mr. Touchett meurt, lui laissant, à la surprise générale, une petite fortune. Ignorant qu’elle doit ce legs généreux à l’intervention de son cousin Ralph, tuberculeux et secrètement amoureux d’elle, elle se rend à Florence où elle fréquente l’étrange et séduisante Serena Merle, qui lui présente à son tour l’amateur d’art Gilbert Osmond, père de la douce et timide Pansy, élevée dans un couvent.


Isabel se laisse prendre au charme décadent de l’hypocrite esthète, à son cynisme hautain et à son apparent désintérêt pour les choses matérielles. Malgré les mises en garde de son entourage, elle l’épouse et, dès lors, sa vie devient un enfer. Osmond l’écrase de son mépris et dilapide sa dot en fêtes somptueuses. Il se montre cruel et lui reproche de l’avoir empêché de mener à bien un flatteur projet d’union entre lord Warburton et Pansy, elle-même amoureuse d’un jeune et modeste diplomate, Edward Rosier.


Coup sur coup, Isabel découvre alors qu’elle doit son héritage à Ralph et que Pansy est la fille naturelle de Serena et Osmond. Ces derniers, par désoeuvrement, cupidité et malveillance, ont ourdi la machination dans laquelle elle est tombée. Apprenant que Ralph est au plus mal, elle décide de l’assister dans ses derniers jours. Bravant l’interdiction d’Osmond, elle retourne en Angleterre, prête à goûter à sa nouvelle liberté, mais avec un regret : n’avoir pu convaincre Pansy de faire de même et d’échapper à la tutelle de ce père abusif.