LOVE, PROUT PROUT, ETC...

Avec un dépassement de budget colossal, POTINS MONDAINS est sans nul doute le bide le plus retentissant de l'année. La petite plaisanterie a tout de même coûté plus de 100 millions de dollars à Metropolitan & New Line. Sorti le 27 avril dernier aux Etats-Unis, le film de Peter Chelsom a rapporté dix millions, et sa carrière est déjà terminée. Le projet avait pourtant des apparences ambitieuses (un casting exceptionnel, un vrai sujet...), mais elles sont malheureusement noyées par une mise en scène catastrophique.
Ce qui surprend avant tout dans cette entreprise ratée, c'est la dentition parfaite et la blancheur extrême de tous ces sexagénaires bourrés à la D.H.E.A et en manque de nouveautés sexuelles (exception faite du dentier jauni par l'usure du temps de l'octogénaire républicain et homophobe Charlton Heston). Avec des quiproquos interminables, des gags éculés et des portes qui claquent sans arrêt, POTINS MONDAINS est une comédie lourdingue fondée sur des rebondissements superficiels. La question principale reste évidemment de savoir ce qui a motivé dans ce projet Warren Beatty, cet homme de conviction engagé qui ne parvient toujours pas à renouer avec le succès...