Mai 1993. Parfaite épouse d’un dentiste de Baltimore, Beverly Sutphin écrase volontairement en voiture le prof de maths de son fils Chip, qui estimait celui-ci trop préoccupé par sa passion pour les films d’horreur et qui cherchait à l’expliquer par un atavisme éthylique chez les Sutphin. Le lendemain, au marché des antiquaires, elle aperçoit Carl, petit ami de sa fille Misty, en charmante compagnie. La rage l’emporte et, profitant de ce que Carl se rend aux toilettes, elle l’y trucide. Horrifiée, Misty est désormais convaincue que sa mère est comme Charles Manson et qu’elle va s’en prendre à son copain Scotty. Chip, Misty et leur père Eugene foncent donc chez le jeune homme, surpris en plein plaisir solitaire. Fausse alerte. Tout comme pour les inspecteurs Pike et Gracey, qui croyaient enfin pouvoir arrêter leur tueur en série en flagrant délit. Simple erreur de victime, car pendant ce temps Beverly se consacre à écourter les jours du vieux couple Sterner, qui venait de lui gâcher son samedi en exigeant coûte que coûte une consultation dentaire ce jour-là.


Le dimanche, Pike et Gracey tentent de l’arrêter à la messe. La solidarité familiale joue à plein. Chip la cache dans la boutique vidéo où il est employé. Une cliente, non contente de ramener des cassettes non rembobinées, le traite de fils de psychopathe. C’en est trop. La pauvre femme périt à coups de gigot. Agrippé à la fenêtre, Scotty est témoin du meurtre. Beverly le voit et le poursuit jusque sur la scène d’un concert hard-rock, où elle le fait carrément brûler, sous les hourras de la foule qui croit à un effet scénique réussi.


Le 4 octobre : ouverture du procès. Elle récuse son avocat, qui plaidait la folie, assure seule sa défense et tourne en ridicule tous les témoins à charge. Au fil des jours, son vedettariat s’étend à tout le pays. Acquittée, Beverly assassinera le 8e juré, qui avait eu l’audace de porter des chaussures blanches…