1943. Le régiment du colonel Nicholson, capturé à Singapour, est envoyé dans le camp de prisonniers que dirige en pleine jungle birmane le colonel Saito. Les soldats sont affectés au pont que le colonel Saito a reçu l’ordre de construire. Au mépris des conventions internationales, le colonel Saito veut forcer les officiers à travailler eux aussi à l’édification du pont. Le colonel Nicholson refuse énergiquement et il subit sévices et vexations. Comme le travail n’avance pas, le colonel Saito finit par céder et Nicholson lui-même prend la tête des opérations. Le pont est alors terminé à temps grâce à la science des officiers britanniques et au travail efficace de leurs hommes. Mais le haut commandement britannique envoie un commando de trois hommes, Shears, Warden et Joyce avec pour mission de détruire le pont de la rivière Kwai. Le commando place des explosifs mais le colonel Nicholson découvre cette tentative de sabotage. Il avertit le colonel Saito. Joyce passe à l’attaque et tue le colonel Saito. Les soldats japonais ripostent. Joyce et Shears sont abattus. Mortellement blessé, Nicholson s’écroule sur le détonateur et provoque l’explosion du pont.





En remportant sept oscars dont celui du meilleur film, LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAI fut certainement le film le plus célèbre de 1957 et pourtant plusieurs acteurs ne crurent pas au projet. Contacté pour le rôle de Shears, Cary Grant refusa et William Holden n’accepta de le remplacer qu’à condition d’obtenir un pourcentage sur les bénéfices (éventuels) ce qui lui assura une véritable rente à vie. Charles Laughton qui devait jouer le rôle du colonel Nicholson refusa lui aussi en déclarant  » Je n’ai jamais compris le personnage » et Alec Guinness repoussa à trois reprises la proposition du producteur Sam Spiegel avant d’accepter. Il menaça même par la suite de partir en plein tournage (celui-ci dura trois mois et demi dans la jungle de Ceylan), ne parvenant pas à s’intéresser à son personnage.


Les deux principaux auteurs du scénario Carl Foreman et Michael Wilson, victimes de la  » liste noire  » furent supprimés du générique, Pierre Boulle se voyant attribuer l’unique paternité du scénario.


Frank Tashlin rendit un hommage burlesque au film en en utilisant un extrait dans LE KID EN KIMONO avec Jerry Lewis.