
Moe no suzaku
★★★★☆
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Synopsis
Suzaku est un film chaste, calme et gracieux comme un battement de cil. Aucun artifice dans ce film de Naomi Kawase. On y pleure, on y aime, on y souffre, on y meurt en silence. On parle à peine. Pour dire l’essentiel et conjurer le superflu. Le ton est donné dès le premier plan du film où se dessine un tableau impressionniste : un plan large sur un massif montagneux encombré de feuillus. Le reste du film est à l’image de ce plan-là : la nature rythme les élans de l’âme, calmement, sans esbroufe, avec pudeur et dignité.
L’histoire est d’une simplicité biblique. Eisuku et Michiru sont cousins. Il a une dizaine d’années de plus qu’elle ou peut-être davantage ou peut-être moins. Peu importe. L’âge ne se lit pas sur ces visages qui n’expriment que l’essentiel.Ils vivent dans un village à flanc de montagne qu’une hypothétique ligne ferroviaire ne percera jamais. Quinze ans plus tard, le père de Michiru, Kozo, disparaît dans la nature. Il est mort. Mort de n’avoir pas pu supporter le fait de devoir vivre des salaires de sa femme, Yasuyo, et de Eisuku. Puis c’est la confusion des sentiments. Eisuku est attiré par sa tante alors que Michiru aime son cousin.
Le film s’achève sur le départ de Michiru et de sa mère. Michiru regarde s’éloigner la silhouette de Eisuku en secouant fébrilement sa main et en contenant ses larmes. Rien de plus, rien de trop.On revient au plan du début du film sur les collines vertes. Comme une feuille qui accuserait sa chute, lentement, sans bruit, Suzaku se referme sur un chant enfantin et quelques notes de piano.
Le film de Naomi Kawase possède la grâce et la fluidité des nuages. Les personnages de ce conte sont presque féeriques. Impression merveilleusement mise en image par la réalisatrice dans l’une des scènes du film où l’on voit Kozo, Eisuku et Michiru, enfant, au milieu de ses deux hommes qui lui tiennent la main. Ils sont tous les trois de dos, s’enfoncent dans le tunnel ferroviaire pour en atteindre le bout. Ils deviennent des silhouettes fragiles, presque des pantins fantomatiques reliés les uns aux autres par le bout des doigts, auréolés de lumière verte.
Suzaku est un film allégorique et silencieux. Presque une chimère.Marie Pinatelle
L’histoire est d’une simplicité biblique. Eisuku et Michiru sont cousins. Il a une dizaine d’années de plus qu’elle ou peut-être davantage ou peut-être moins. Peu importe. L’âge ne se lit pas sur ces visages qui n’expriment que l’essentiel.Ils vivent dans un village à flanc de montagne qu’une hypothétique ligne ferroviaire ne percera jamais. Quinze ans plus tard, le père de Michiru, Kozo, disparaît dans la nature. Il est mort. Mort de n’avoir pas pu supporter le fait de devoir vivre des salaires de sa femme, Yasuyo, et de Eisuku. Puis c’est la confusion des sentiments. Eisuku est attiré par sa tante alors que Michiru aime son cousin.
Le film s’achève sur le départ de Michiru et de sa mère. Michiru regarde s’éloigner la silhouette de Eisuku en secouant fébrilement sa main et en contenant ses larmes. Rien de plus, rien de trop.On revient au plan du début du film sur les collines vertes. Comme une feuille qui accuserait sa chute, lentement, sans bruit, Suzaku se referme sur un chant enfantin et quelques notes de piano.
Le film de Naomi Kawase possède la grâce et la fluidité des nuages. Les personnages de ce conte sont presque féeriques. Impression merveilleusement mise en image par la réalisatrice dans l’une des scènes du film où l’on voit Kozo, Eisuku et Michiru, enfant, au milieu de ses deux hommes qui lui tiennent la main. Ils sont tous les trois de dos, s’enfoncent dans le tunnel ferroviaire pour en atteindre le bout. Ils deviennent des silhouettes fragiles, presque des pantins fantomatiques reliés les uns aux autres par le bout des doigts, auréolés de lumière verte.
Suzaku est un film allégorique et silencieux. Presque une chimère.Marie Pinatelle
Avec : Jun Kunimura, Kotara Shibata, Machiko Ono, Sachiko Izumi
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