Une famille bourgeoise, à Milan, en 1968. Le père est un riche industriel; le foyer vit dans l’aisance et, semble-t-il, sans problème, du moins matériel. Un télégramme annonce l’arrivée impromptue d’un inconnu. Celui-ci, jeune, beau comme un ange, s’installe et va nouer très rapidement avec tous les membres de la famille, les parents, les deux enfants et même la servante, des relations charnelles et passionnelles qui bouleversent chacun de ses partenaires au plus profond de leur être. Quelques jours plus tard, un autre télégramme apprend au visiteur qu’il doit partir.

Immédiatement la famille va se désagréger : Lucia, la mère, s’offre à des jeunes gens rencontrés par hasard; Odetta, la fille, s’abandonne à une totale léthargie et doit entrer en clinique; Pietro, le fils vit en bohème et peint des tableaux sans valeur; la servante retourne dans sa province natale, guérit un malade, vole un instant au-dessus des toits et se fait enterrer vive volontairement. Quant au père, Paolo, il donne ses usines aux ouvriers, se déshabille dans le hall de la gare de Milan et court, en hurlant, nu, au milieu d’un désert.