Un marchand ambulant attise la jalousie des villageois d’une petite province chinoise. Pour se protéger des mercenaires lancés à ses trousses, il engage un garde du corps, déguisé en mendiant. Son nouvel ange gardien, Yau, possède un secret : il est l’un des rares à maîtriser l’art martial du  » deadly longfist »…


Petit kung-fu des plus basique, ces « Vengeurs » présentent une galerie de personnages assez typés, dont un vieux maître qui désire enseigner les arts martiaux par le biais des échecs chinois. Le rapport entre les deux disciplines n’est d’ailleurs pas franchement évident à la vision du résultat mais le scénariste désirait sans doute apporter un peu d’originalité à la sempiternelle histoire de vengeance et de trésor volé.

Hélas, ce qui ressort principalement de ce film c’est un humour pachydermique encore agravé par un des doublages les plus atroces jamais entendu. Certes, on a l’habitude dans les bis martiaux mais, ici, c’est carrément insupportable tant chacun s’amuse à affubler les personnages de voix ridicules, genre canard efféminé.

Alors, bien sur, il y a des combats, certain d’ailleurs plutôt bon, mais l’abus de trucages pathétiques (les combattants lancent des objets qui atterissent à différents endroits, style bouteilles, bassines, etc.) rend l’entreprise des plus pesantes.

Néanmoins, il s’agit d’une modeste production qui se laisse voir d’un oeil distrait. Le côté apprentissage martial s’inspire évidemment des classiques de la kung-fu comedy comme « Drunken Master » et les affrontements de la dernière partie, qui se succèdent sans interruption, sont franchement sympas.

Rien de transcendant mais un bis honnête, réalisé par un spécialiste des seconds rôles connus surtout pour ses apparitions dans les « Police Story » et autres films de Jackie Chan.