A Moscou, une nuit de fête. l’impassible Schlikov charge dans son taxi quatre clients bien imbibés et erre dans la ville jusqu’à ce qu’il se retrouve seul avec Liocha, une grande gueule, saxophoniste de son état. qui s’éclipse au moment de payer la course. Schlikov, un gars sérieux, la trouve saumâtre, d’autant que le vieux Netchiporenko. avec qui il loge, le remonte contre  » tous ces inutiles, ces artistes, ces Juifs « .

Schlikov retrouve l’indélicat et lui prend son saxo en gage des 70 roubles de dette. Il le fait évaluer : 3 000 roubles ! Abasourdi, il essaie de le restituer mais Liocha a disparu. Aidé par Nina. femme délaissée du musicien, Schlikov le repère au milieu des paumés de l’Arbat, chantant pour s’acheter à boire. Les deux hommes font un marché : contre le saxo, un lit et de la vodka, Liocha s’engage à rembourser. Laissé seul, il boit prend un bain et inonde l’appartement : 400 roubles de dégâts. Furieux. Schlikov pense d’abord porter plainte. mais préfère obliger Liocha à travailler pour s’amender et se régénérer.

Homme de peine et laveur de taxis; un traitement de choc que le musicien a du mal à supporter ! Il en rajoute dans la langueur et la mélancolie, échappe complètement au plan de Schlikov et revient au saxo, à l’alcool, ses raisons d’être. C’est l’échec pour le taxi : même son amie Christina lui préfère Liocha. Et ce dernier rencontre le jazzman noir Hal Singer, son idole. Il joue avec lui; son talent est reconnu : il part aux Etats-Unis.

Quelques mois plus lard, Schlikov voit Liocha sur un écran géant dans Moscou. Il va assister au concert de retour de son ennemi intime et pleure en l’écoutant. Mais Liocha vient l’humilier chez lui en lui offrant une poupée gonflable. C’en est trop : le taxi se lance à la poursuite de la voiture du saxo, course folle, accident, Schlikov voit en sortir un Japonais complètement hébété. Il ne traquait pas le bon véhicule…

On nous précise que le musicien est devenu mondialement célèbre et que le taxi a réalisé son rêve : acheter une Mercedes rouge.