Mademoiselle Catherine de Chartres a connu un premier chagrin d’amour : elle s’est vue abandonnée par un jeune homme, François de Guise, qui entendait entretenir avec elle une relation trop libre, correspondant peu à sa scrupuleuse vertu. La meilleure amie de sa mère, Madame da Silva, épouse du directeur de la Fondation Gulbenkian de Paris, la présente à Jacques de Clèves, un médecin de grande réputation.

Celui-ci était tombé sous le charme de la jeune fille en la voyant choisir un collier chez un célèbre bijoutier de la place Vendôme. Sans pourtant éprouver le moindre amour pour lui, la jeune fille accepte de l’épouser. La passion, elle la découvre bientôt et malgré elle, avec Pedro Abrunhosa, chanteur à la mode. Remarquant cette inclination naissante, Madame de Chartres met sa fille en garde et, peu de temps avant de mourir, lui souligne l’importance suprême de la réputation pour une femme. La jeune femme tient à rester fidèle et à se montrer digne de la confiance que lui porte son époux. Elle rend souvent visite à l’une de ses amies de collège devenue nonne au couvent de Port-Royal.



De plus en plus bouleversée par la force de ses sentiments et par la pression exercée par Abrunhosa, Catherine de Clèves décide courageusement de confier son secret à son mari – sans toutefois lui lâcher le nom de l’homme qu’elle aime – afin qu’il lui vienne en aide dans cette épreuve qui la ronge. Mais celui-ci, qui craignait cet aveu, sombre dans le désespoir et meurt bientôt à son tour.

Devenue veuve, Madame de Clèves n’épouse pas pour autant le chanteur : elle redoute en fait de perdre la passion, si elle est consommée, auprès d’un homme adulé par les femmes. Elle disparaît, au grand dam d’Abrunhosa. Un jour, son amie religieuse reçoit une lettre de Madame de Clèves, venue d’Afrique : elle est partie avec des missionnaires, au secours de populations martyrisées par les guerres civiles, les épidémies et les famines.