Trois femmes juives, trois lieux, trois destinées entremêlées…

Riwka, 65 ans, est Française mais vit depuis longtemps en Israël. Elle fait partie d’un groupe de touristes en excursion en Pologne. Après la traversée de Varsovie et de son ghetto, où la tragédie de la seconde guerre mondiale ne s’exprime qu’à travers un modeste monument commémoratif, le groupe part en direction d’Auschwitz, mais un incident technique stoppe l’autocar en rase campagne.

Alors que la neige s’annonce, dans le tumulte des conversations en yiddish, l’angoisse pousse aux débordements et Riwka se dispute violemment avec son mari… Finalement, un autre car vient chercher les voyageurs et la visite du sinistre camp se déroule, dans l’émotion. Peu après, le film réalisé au cours de ce « pèlerinage » est visionné à Paris, dans le cadre d’une soirée associative, où se mêlent chants et musiques yiddish.



Régine, 65 ans également, présente à cette séance, vit seule à Paris. Elle reçoit bientôt un appel d’un homme, Graneck, se présentant comme son père, pourtant officiellement disparu en déportation.

Arrivant de Vilnius, ce vieux Lituanien vient bousculer, cinquante-trois ans après, la monotonie de l’existence solitaire de Régine. Leurs retrouvailles sont intenses… si ce n’est qu’il apparaît que leur lien de parenté est aléatoire, comme semble le prouver l’enquête qu’elle engage.

Elle propose tout de même au vieil homme de demeurer chez elle le temps de retrouver sa vraie fille. Peut-être en Israël ?



Véra, Russe de 85 ans, seule au monde, arrive à Tel Aviv. À la recherche de sa cousine perdue de vue depuis de nombreuses années, elle erre à travers la ville, se désolant de ne trouver personne parlant yiddish. Elle finit par retrouver sa cousine dans un hospice : elle la reconnaît même si elle n’a plus toute sa tête. Véra quitte l’établissement au bord de l’épuisement et reçoit l’aide d’une dame bienveillante : c’est Riwka, qui l’invite à reprendre quelques forces chez elle.

Alors que Véra s’éloigne, quelqu’un appelle Riwka au téléphone depuis Paris pour lui annoncer que son père est vivant… C’est Régine qui a ainsi retrouvé la trace de la vraie fille de Graneck le vieux Lituanien…