Benoît, étudiant en histoire de l’art passionné par ses études, veut échapper au service militaire. Il tente sans succès de se faire passer pour homosexuel et toxicomane, puis simule un suicide, mais son séjour à la caserne lui aura appris ce qu’il reçoit comme un choc : sa séropositivité. Il est démobilisé, garde l’information pour lui et continue à vivre en mettant juste dans ses actes le panache et la folie qui leur manquaient auparavant, comme si le mal qui le menace l’autorisait à tout connaître, sans retenue.

Lors d’un séjour dans un poste de police après une infraction bénigne, il rencontre Omar, un jeune Beur plein de ressources, avec qui il associe son propre manque d’expérience. Par lui, il apprend les trafics divers et surtout la drogue, il comprend qu’on peut être un gigolo, pour de l’argent ou non. Ensemble, ils vont aux Pays-Bas, se livrent avec une prostituée à des acrobaties échangistes au cours desquelles Benoît ne prend aucune précaution. Ils reviennent avec de la cocaïne qui leur rapporte gros.

Benoît rompt alors avec ses études, ses amis, sa famille et Omar. Avec l’argent, il peut réaliser son rêve : un voyage en Italie, qui lui permet de rencontrer la beauté des paysages et des oeuvres d’art, mais encore plus celle de Claudia, une étudiante qui croise son chemin et dont il tombe amoureux. Il ne lui dit rien de son état mais il la protège lorsqu’ils couchent ensemble, et il comprend surtout qu’il aurait pu vivre avec elle si…

Mais, un soir, il s’éloigne d’elle, se retrouve dans une gare, voit un train occupé par des Casques Bleus, y monte, préférant la fuite vers l’ex-Yougoslavie; il s’y engage dans une milice et meurt lors de la première action militaire à laquelle il participe.