Depuis son enfance, Sam est lié d’une profonde amitié au vieux Joseph Katz, rescapé des camps nazis. Un jour de 1990, celui-ci abat dans sa boutique de brocante, à Paris, celui en qui il a reconnu son tortionnaire, Rudi Güter. Inspecteur de police, Sam devrait l’arrêter mais ne peut s’y résoudre. Et Katz, traqué, périt dans une explosion au gaz. L’enquête mène Sam à Berlin, où il rencontre Emma, fille de Güter qui, en fait, s’avère être non un nazi mais un communiste, ancien cadre de la Stasi, par ailleurs impliqué dans un trafic de tableaux autrefois volés aux Juifs. Que sait Emma, au juste, de ce passé ? Est-elle aussi impliquée dans le trafic d’oeuvres d’art ? C’est ce qu’affirme Nora Winter, chef d’un commando des services secrets israéliens venu récupérer ce patrimoine. Emma est en tout cas très troublée au vu d’un carnet de route militaire que lui a remis une vieille femme prétendant être sa tante et faisant état des exactions commises par son père sous l’uniforme des Waffen SS.
Emma et Sam s’isolent dans un motel, en bordure d’un lac. C’est là que réapparaît… Katz ! Ce n’est donc pas lui qui a péri dans l’explosion, mais son poursuivant. Visionnant avec Emma des films d’archives tournés par les nazis, Sam reconnaît parmi ces derniers… Katz lui-même, lors du massacre de la famille Stein, dont la maison fut ensuite occupée par Güter. Les bobines sont alors dérobées par Nora et le Mossad, avec qui Sam, révulsé par cette révélation, accepte de collaborer. Cerné et se sachant démasqué, Katz, alias Heinrich, prouve qu’il détient Emma. N’ayant de cesse de la retrouver, Sam part avec lui, le menaçant de son arme et empêchant le Mossad d’intervenir. Mais l’ancien bourreau retourne la situation et se fait livrer les tableaux, stockés à Hambourg. Lorsqu’il veut les écouler, son acheteur n’est autre qu’un agent du Mossad. Un sauf-conduit pour l’Argentine lui est alors proposé en échange d’informations sur la filière irakienne – car la guerre du Golfe fait rage. Emma a décidé qu’il ne partirait pas vivant…