Il y a trois ans, Camille, jeune actrice française, a fui la France pour l’Italie. Elle y a trouvé l’amour aux côtés de Ugo, qui dirige une troupe de théâtre et la met en scène. De retour à Paris pour des représentations de “Comme tu me veux” de Pirandello, Camille a peur d’être confrontée à son passé et à son ex-amant, Pierre, prof de philo spécialiste de Heidegger, dont elle n’a pas parlé à Ugo. En effet, Camille revoit Pierre, qu’elle n’a pas oublié et qui vit désormais avec Sonia, une danseuse au passé trouble. Ugo aussi a un secret : il espère découvrir à Paris un manuscrit inédit de Goldoni. Et cela le met en contact avec Do, une charmante étudiante, son demi-frère Arthur, voyou à ses heures, et leur mère, qui consacre ses loisirs à des expériences en pâtisserie, tous trois héritiers d’une bibliothèque où devrait se trouver le précieux document. Mais le hasard a tissé d’autres liens : Arthur, par exemple, courtise une femme uniquement parce qu’il convoite la superbe bague qu’elle possède, seule trace d’un passé tumultueux d’ancienne voleuse, qui connut la prison, puis fut sauvée par la danse et le zen. Il s’agit de Sonia, bien sûr.
Et les passions vont s’exacerber : amour toujours vif de Camille pour Pierre ; jalousie de Ugo, lui-même prêt à céder au charme de Do ; Pierre toujours amoureux de Camille, qu’il va jusqu’à séquestrer chez lui, obligeant la jeune femme à fuir par les toits ; dépit de Sonia après qu’Arthur lui ait volé sa bague ; aide de Camille pour récupérer l’objet, avec une nuit d’amour offerte à Arthur, épris d’elle.
Le théâtre, où vont se retrouver tous les protagonistes, servira de cadre à la révélation de la vérité de chacun, un soir, après la représentation : duel à la vodka dans les cintres au-dessus de la scène entre Ugo et Pierre, à l’issue duquel le premier, vainqueur, rejoindra Camille et le second, Sonia ; cette dernière abandonne à Camille la bague qu’elle l’a aidée à retrouver, ce qui sauve la troupe de ses problèmes d’argent ; Do perd Ugo mais lui laisse le précieux texte de Goldoni, retrouvé par hasard dans les livres de cuisine, où il avait été classé par erreur ; Arthur, lui aussi, a tout perdu mais est consolé par sa demi-soeur ; ils ne leur restent plus qu’à goûter le dernier gâteau imaginé par leur mère.