Ce soir-là, Claire se fait voler son sac en pleine rue par un jeune homme. Claire est une jeune et jolie femme qui a réussi dans son métier, dessinatrice et styliste, et ce petit vol n’aurait pas beaucoup d’importance… si le sac en question ne contenait une lettre compromettante. Compromettante pour le plus haut fonctionnaire de l’État : le Président de la République en personne. En effet, dix ans auparavant, Claire a eu une liaison l’élu du pays; de cette liaison est né un fils; mais le Président avait, dans une lettre écrite de sa main, demandé à Claire de ne révéler l’existence de cet enfant à personne. Et ce, bien sûr, pour éviter tout scandale, car il était de notoriété publique que l’épouse du Président ne pouvait lui donner de descendance…


Dès qu’elle s’aperçoit que la fameuse lettre a été volée, Claire en informe les services du Président; et celui qu’elle surnommait autrefois « Pollux », qui est aujourd’hui le ministre de l’Intérieur et le plus vieil ami du chef de l’État, vient la voir et essaie de se mettre sur la trace du jeune voleur. En réalité, ce dernier, qui se prénomme Pierre, ne s’est même pas encore aperçu qu’il avait en sa possession une lettre aussi importante, mais c’est un ami à lui, Herbert, vieux journaliste roué et connaissant bien les cercles du pouvoir qui s’en rend compte et met la lettre à l’abri…


Pendant ce temps, Claire continue à se déplacer entre Paris et New York pour son métier et surtout pour aller voir son fils Mike, qui vit aux États-Unis chez des amis. Après quelques péripéties, tout aurait pu s’arranger, car le jeune « voleur » décide de rendre la lettre à Claire à condition de ne pas être inquiété par la police; mais le ministre de l’Intérieur l’interpelle quand même; le jeune homme fuit, se fait renverser par une voiture, meurt, et son ami journaliste (homosexuel et amoureux de lui) décide de publier la copie de la lettre qu’il avait gardée. Mais cela lui coûtera aussi la vie, car on ne joue pas impunément avec le « bon plaisir » des grands de ce monde…