1790. Anglaise et royaliste, Grace Elliott vit à Paris en pleine Révolution. Elle a été la maîtresse du duc d’Orléans, cousin de Louis XVI ; ils sont toujours amis, sans être d’accord sur les événements actuels. Le duc lui conseille de regagner Londres ; elle ne veut pas. Grace reste fidèle au roi, pour qui le duc, adepte des idées nouvelles, a peu d’estime. 10 août 1792, prise des Tuileries et chute de Louis XVI. Grace fuit Paris et rejoint à pied sa maison de Meudon.
Lors des massacres de septembre, contre les tenants de l’ancien régime, Grace, sollicitée par Mme Meyler, revient à Paris pour aider Champcenetz, gouverneur des Tuileries, que ni elle, ni le duc n’apprécient. Au péril de sa vie, elle le cache même dans son lit lors d’une perquisition. À contre-coeur, le duc, poussé par son amie, fait passer le proscrit en Angleterre.
1793. Grace n’a pas réussi à empêcher le duc, devenu le député Philippe-Égalité, de voter la mort du Roi. Le 21 janvier, depuis Meudon, Nanon, sa gouvernante, commente l’exécution en l’observant à la lorgnette. Grace, choquée, se brouille avec le Duc.
Ils se réconcilient devant le danger croissant, mais le duc, en disgrâce, ne peut lui obtenir un passeport pour fuir. Début avril, trahison du général Dumouriez, passé à l’ennemi avec le fils du duc : ce dernier est arrêté, puis jugé et guillotiné. Grace, arrêtée aussi, passe en jugement et en réchappe… sur intervention de Robespierre. Elle mourra en 1823.