Malgré ses origines très modestes, Delphine, dix-sept ans, fait sa rentrée en hypokhâgne dans un grand lycée parisien, où elle côtoie la classe préparatoire à Saint-Cyr. Quelques jours plus tard, elle assiste impuissante au suicide de Claude, une brillante élève de classe supérieure. Pourquoi Claude, avec laquelle elle avait commencé à sympathiser, s’est-elle jetée dans le vide ? Même si elle “s’accroche” à ses études, Delphine est très perturbée par cette affaire que l’on cherche à étouffer et que l’on attribue au tempérament exalté de la disparue.


Au hasard d’un cours, Delphine découvre, gravés sur une table, deux prénoms : Axel et Claude. Elle cherche à en savoir plus sur la personnalité de cet Axel, “khâgneux” lui aussi, et sur ce milieu saint-cyrien où les rituels du bizutage le plus humiliant sont en vigueur. Bien qu’amoureux l’un de l’autre, Claude et Axel se livraient à un jeu pervers, fait d’attirance et de répulsion. Elle, était une jeune fille juive, humaniste et sentimentale. Lui, étudiant cynique, affichait ouvertement ses opinions d’extrême-droite.


Delphine rencontre Axel; des liens se créent. Elle découvre la perversité du jeune homme. Il fera l’amour avec elle à condition qu’elle couche avec Bertrand, un jeune “cyrard”. Delphine accepte. Elle apprend que Bertrand n’est autre que le frère de Claude. Elle ne l’aime pas, il le comprend, mais le mystère du suicide s’éclaircit. Lors d’une séance de bizutage, Axel, maître de cérémonie des “cyrards”, avait humilié Bertrand sous les yeux de Claude, qui se jeta alors dans le vide devant lui. Delphine retrouve Axel. Dominatrice, elle se donne à lui un court instant, puis le repousse et l’abandonne, anéanti. Bertrand, qui l’a suivie, exécute Axel.


Quelques mois plus tard, Delphine passe avec succès ses examens en khâgne.