Après une longue absence, Martha revient voir ses parents, qui vivent à la campagne… Elle repart de suite, en larmes ; sa mère la confond avec sa soeur Marie, la préférée de toujours. Martha, qui vit avec son compagnon Reymond et leur petite Lise, supporte mal leur existence routinière, au fil des marchés. Elle décide donc Reymond à une escapade imprévue jusqu’en Espagne, où Marie vit avec son mari espagnol, Juan, et ses jumeaux, dans une superbe villa du bord de mer. La soeur aînée n’est guère ravie de voir ainsi débarquer sa cadette, de lourds secrets de famille semblant peser entre elles. Marie avoue à Juan que Martha lui fait peur et celle-ci se montre effectivement toujours plus imprévisible. Elle « craque » lors d’un repas au restaurant, se disputant avec Marie à propos de leur frère décédé… Martha, Reymond et Lise doivent repartir plus tôt que prévu.
Alors que la vie s’écoule de marché en marché, au gré des parties de pêche de Reymond et de monopoly en famille, l’ennui de Martha semble s’accroître et son comportement devient étrange : Lise manque de se noyer sous ses yeux sans qu’elle réagisse, avant de partir, une nuit, en virée avec des inconnus. Elle se saoule et se fait violer. Peu douée pour le métier de mère, Martha s’en prend bientôt à sa fille avant de fuir sans prévenir. Reymond, resté seul avec Lise, menacé d’expulsion du logis familial, décide d’arrêter de courir les marchés et d’accepter une proposition de reprise d’une boutique de matériel de pêche.
Passant Noël seuls, Reymond et Lise reçoivent finalement des nouvelles de Martha, dépressive, elle se trouve à l’hôpital. Lui rendant visite, ils la font sortir en catimini de l’établissement. Une nouvelle vie s’offre à eux, dans la maison en pleine nature où Reymond a grandi et où il souhaite les voir vivre tous les trois, heureux loin du monde, au coin du feu, et profitant des plaisirs simples.
Fragile, Martha n’est pourtant pas à l’abri d’une rechute, à la grande inquiétude de son compagnon. Tragique dénouement ou cauchemar ? Martha se voit, une nuit, s’enfoncer irrémédiablement, véritable spectre en robe blanche, dans les eaux de l’étang voisin…