Embauché comme mineur à Montsou, dans le Nord, Etienne Lantier y découvre la misère et la souffrance d’une population affamée. Gagné aux idées socialistes, il exhorte les mécontents à la grève et à la constitution d’une caisse de prévoyance qui servira de caisse de résistance. Une délégation, menée par Toussaint Maheu et lui, se heurte au refus de toute négociation de la part de la compagnie dirigée par Hennebeau. Le mouvement se durcit, mais les travailleurs du puits Jean-Bart, convaincus par le propriétaire Deneulin de leur intérêt commun, regagnent leurs postes. Pris de fureur, les grévistes saccagent toutes les installations du Jean-Bart et molestent les “jaunes”. Parmi ceux-ci : Catherine, fille aînée des Maheu, et le violent Chaval, qui a fait d’elle sa maîtresse et s’oppose à Lantier, son rival dans le coeur de la jeune femme. L’épicier Maigrat paie de sa vie son comportement égoïste et méprisant. Des mineurs belges sont acheminés pour maintenir la production, sous la protection de nombreux gendarmes, qui tirent sur la foule venue forcer leur barrage. La première victime est Toussaint. Son épouse, la Maheude, redouble de détermination alors que Lantier lui-même, prenant la mesure de leur échec, est prêt à renoncer.


Et le travail reprend. Le “machineur” Souvarine, anarchiste nihiliste russe, prêche la destruction radicale et provoque une terrible catastrophe, au mépris même de la vie de nombreux mineurs. Lantier se trouve coincé dans un éboulis au fond d’une galerie en compagnie de Catherine et de Chaval. L’altercation entre les deux hommes est fatale au second. Lorsque les secours parviennent à eux, Catherine a péri, à l’issue d’une longue agonie. Lantier quittera les corons, convaincu d’avoir semé des idées qui seront récoltées plus tard.