Mina et Ethel sont nées le même jour, dans deux familles juives, les Tannenbaum et les Bénégui. Après s’être rencontrées dans un cours de danse, elles deviennent amies et chacune joue vis-à-vis de l’autre le rôle de confidente et de soutien pour affronter les épreuves de l’enfance. Très tôt, Mina doit porter des lunettes, ce qui lui attire les moqueries de ses petits camarades ; Ethel, de son côté, se bat contre d’éternels problèmes de poids.

Dans les années 70, elles connaissent leurs premières amours adolescentes. Ethel s’entiche de Didier, un pianiste de bar, dont elle s’apercevra à temps qu’il est menteur et coureur. Mina tombe amoureuse de François, un étudiant de son cours de dessin, qui finit par s’intéresser à elle, mais part pour la province avant que leur idylle n’ait vraiment commencé.

Dix ans plus tard, Ethel, qui a beaucoup minci, vit avec Gérard, un «goy» qu’elle cache à sa famille; elle essaie aussi de faire carrière dans le journalisme. Mina, devenue peintre de talent, a pour amant Serge, artiste lui aussi. Mais le sort semble s’acharner contre elle : Jacques Dana, le patron de la galerie où elle expose ses oeuvres, l’exploite de façon éhontée et un stupide accident lui laisse, sur le visage, une très laide cicatrice. Pour faire plaisir à sa mère mourante, Ethel rompt avec Gérard et organise un « casting » de prétendants juifs susceptibles de l’épouser. Mi-sérieux, mi-amusé, Dana se présente, et elle le choisit, à la grande fureur de Mina, secrètement amoureuse de lui. La dispute entre les deux amies provoque en outre le départ de Serge.

Des années passent. Après la mort de sa mère, Ethel n’a pas épousé Dana et s’est remise en ménage avec Gérard, dont elle a une fillette. Le succès se faisant attendre, Mina, de plus en plus solitaire, sombre dans la dépression et gagne sa vie en faisant des copies de tableaux célèbres. Timidement, elle reprend contact avec Ethel; mais, à la suite d’un malentendu, elle se croit trahie par elle et, désespérée, se suicide.