Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un oncle banquier prêt à céder une bonne part de sa fortune et son hôtel particulier en échange de l’assurance de voir sa lignée perpétuée. C’est à cette proposition que Simon doit répondre, car après oncle Salomon il est le dernier mâle portant le nom d’Eskenazy,  » avec un y ». Seulement voilà : il est homosexuel, et n’a jamais touché une femme. Sa mère n’en a cure, prête à lui faire consentir un mariage d’arrangement avec une femme qui de toute façon le quittera mais pas avant de lui avoir donné un fils. C’est elle qui provoque la rencontre avec Rosalie, jeune et belle soprano juive élevée à New York dans la tradition hassidique, venue en France pour une tournée de chants yiddish dans les centres culturels. Simon va donc la rejoindre et l’écouter à Beauvais. Au retour à Paris, ils s’installent ensemble. Au fil de la cohabitation, elle devient amoureuse de lui autant qu’elle l’a été, dès le début, de son merveilleux talent de clarinettiste. Sa clarinette, justement, il l’a offerte à son cousin David le jour où celui-ci s’est marié. Elle voudrait tant qu’il la récupère. Mais David l’a vendue. Elle n’hésite pas, alors, à mettre le prix pour la racheter lors d’une vente aux enchères.

Rosalie veut présenter Simon à sa famille. Direction New York. Accueil froid de Mordecaï, le père, qui cède au doux son des notes égrenées par Simon sur son instrument. Simon doit partager la chambre de Daniel, le jeune frère homosexuel de Rosalie, celle-ci respectant la tradition qui lui dicte de rester vierge jusqu’au mariage. Lequel est célébré à Paris, en présence des deux familles au complet. Rosalie ne s’est pas émue de l’aveu de l’homosexualité de Simon. Au moins est elle sûre, ainsi, d’être la première femme qu’il aimera. Mais là où elle pensait que temps et patience feraient leur oeuvre, elle ne connaît que déceptions. Brisant la clarinette, acte symbolique et significatif, elle décide de rentrer à New York en quittant Simon.

Quelques mois plus tard, celui-ci passe la voir. Il n’espère plus rien, seulement le droit de voir son fils. Enlaçant Rosalie avant de la voir repartir, il ressent… une érection !