La vie de Léah est un enfer, entre un vide affectif long de plusieurs mois, un patron dentiste invivable, une mère insupportable qui mène grand train en jouant les séductrices, un voisin fort dérangeant qui écoute sa sono à fond et un psychiatre qu’elle aimerait séduire et qui se moque d’elle. Léah se trouve, un jour, en présence d’un envoyé du diable, Abargadon, dit Abar, qui entre autres tracas lui fait perdre son emploi, puis signer un pacte. Grâce à lui, elle devient Scarlett, sculpturale créature qui ne laisse pas le psychiatre indifférent. Parvenue à ses fins, elle doit constater que l’homme de ses rêves n’est qu’un vil séducteur qui ne la considère que comme l’enjeu d’un pari avec ses amis. Abar lui offre une vengeance : dotée d’un sexe d’homme, elle fait découvrir à l’homme de Freud une autre voie d’assouvissement de sa libido. Puis elle se révèle à lui sous son aspect physique habituel.

En fait, Léah a été l’objet d’une erreur. Ce n’est pas elle qui devait être visitée par le diablotin, mais sa mère. C’est l’archange Gabriel en personne qui vient signifier que le contrat est caduc. Après avoir sauvé Léah du suicide et joué au magicien sur une scène de cabaret, Abar est privé de son immunité satanique : transformé en simple humain, il mourra dans trois mois. Entre-temps tombée amoureuse de ce trublion, Léah intercède en sa faveur auprès de l’archange, qui consent à un sursis s’il renonce à Satan. Mais Abar ne joue pas le jeu, et exerce les pouvoirs qu’il lui reste encore contre la porte du voisin, qui se mue en horreur scatologique. Il se rachète en sauvant à nouveau Léah, ainsi qu’une enfant noire, de l’incendie de l’hôtel minable où le couple, sans argent, avait trouvé asile après que la mère de Léah ait revendu l’appartement. Bien que soupçonneux l’archange maintient le sursis. Plus tard, simple laveur de carreaux, Abar retrouve Léah, PDG de son entreprise de prothèses laser. C’est elle qui, devenue démone, lui fait maintenant signer un pacte…