Selon les dires mêmes de Napoléon, trois événements ont déclenché la Révolution française à la fin du 18e siècle. L’un d’entre eux était l’Affaire du collier.

La comtesse Jeanne de la Motte-Valois, l’instigatrice de toute cette affaire, désire plus que tout retrouver les lettres de noblesse qui lui devraient être dues. Car la reine de France, Marie Antoinette, lui refuse la noblesse puisqu’elle est issue d’une famille ayant perdu la sienne. Afin de prendre sa place dans l’aristocratie française, elle a besoin de l’acheter — et elle est prête à le faire par tous les moyens.

Elle rencontre le cardinal Rohan, exclu de la cour royale, et lui propose une façon sûre de retrouver les grâces de la reine : lui offrir un collier d’une grande valeur. Le collier en question, d’une valeur de 1,6 million de livres, est serti de diamants et a été confectionné par la maison de bijouterie Boehmer et Bassenge. Ironiquement, ce collier avait au préalable été offert à Louis XV et à Louis XVI comme présent à donner à leur reine respective, mais tous deux l’ont décliné.

N’étant pas dupe, le cardinal doute de cette proposition de Jeanne, mais revient sur ses soupçons lorsque celle-ci lui présente des lettres signées par la reine qui lui demande d’acquérir secrètement le collier pour elle afin que le roi n’en sache rien. Naturellement, ces lettres n’ont jamais été écrites par la reine, et ce n’était pas non plus la reine que le cardinal a rencontrée incognito un soir dans la cour de Versailles, mais une prostituée déguisée en la reine. Jeanne n’est pas seule à monter ce cou frauduleux contre le cardinal afin de lui soutirer l’argent de la vente du collier : son mari, Nicolas, et son amant, Retaux, l’aident à tout planifier.

Et si jamais le pot aux roses est découvert, Jeanne ne s’en fait pas car Louis XVI étouffera l’affaire pour elle.