Italie : de Gênes à Venise. Longueur des côtes : 9 226 KmBerceau de civilisations, carrefour de cultures, chaque recoin du littoral italien regorge de légendes et le visiteur, aguerri ou non, ne peut que se laisser bercer par la magie des paysages. L’Italie est ainsi baignée par cinq mers qui racontent chacune une histoire.Ainsi, adossée au relief alpin, Gênes a longtemps imposé son hégémonie à tout le rivage de la Mer Ligurienne. Impressionnante puissance commerciale et maritime durant de nombreux siècles, la ville n’a rien perdu de sa superbe. Elle est aujourd’hui encore le premier port d’Italie et un des poumons économiques du pays.Loin de cette activité urbaine, plus au sud, dans la province de La Spezia, un bout de nature préservée. Les « Cinque Terre ». Cinq villages côtiers bordant le parc national du même nom. Une bande côtière aménagée en terrasses par des générations de paysans. Vignes et oliveraies surplombent ici un rivage mouvementé alternant crêtes et vallées.Ce paysage découpé et rocheux se prolonge jusqu’en Toscane. Mais il laisse très vite place aux immenses plages et dunes de sable de la région de Piombino. Quelques kilomètres d’eau à peine séparent cette ville, avancée sur la mer, d’un autre parc naturel, celui de l’Archipel Toscan. Il abrite de nombreuses îles, hautes et escarpées, dont une des plus célèbres est l’Ile d’Elbe.Connue pour avoir été le lieu d’exil de Napoléon 1er, elle était convoitée dès l’Antiquité pour sa richesse en minerai de fer, dont l’exploitation dura jusqu’au début des années 1980. La légende voudrait même que sa force magnétique soit telle qu’elle aurait jadis dévié les navires de leur route pour les voir s’écraser sur ses falaises.Quelques îles et légendes plus loin, s’ouvre la Mer Tyrrhénienne, lovée entre la Sardaigne, la Sicile et le Golfe de Naples. L’histoire du golfe est intimement liée à celle du Vésuve. La fureur du volcan figea dans la lave la ville de Pompéi, la transformant, pour le voyageur d’aujourd’hui, en théâtre d’un mode de vie suspendu.Mais la Campanie sait se faire plus douce. Elle abrite un haut lieu du tourisme, chéri des romantiques de tous pays : Capri. Patrie d’adoption de l’empereur Tibère, séduit par le relief calcaire et sauvage de l’île, Capri entra dans l’ère du tourisme au milieu du XIXe siècle grâce au regard de personnalités, artistes ou écrivains.De l’autre côté de la Mer Tyrrhénienne, un autre lieu bien connu des touristes : la Sicile, plus grande île de Méditerranée, et le chapelet des Iles Eoliennes. Chez ces dernières, tout rappelle un lointain passé. Leur nom vient du roi des vents Eole qui, selon la mythologie, y avait sa résidence. Et leur terre lavique noire est celle des volcans qui les ont vus naître, comme le Stromboli.Pour quitter cette volcanique Sicile et rejoindre la Mer Ionienne, il faut emprunter le détroit de Messine, petit bras de mer parfois large d’à peine 3 kilomètres. Le navigateur peut ainsi longer les côtes de Calabre, direction le Canal d’Otrante qui sépare la péninsule de la Grèce. Ici s’ouvre la Mer Adriatique. De Bari, ancien port de départ des Croisés, à Ancône, à la fois station balnéaire réputée et lieu de raffinage d’hydrocarbures, c’est une autre Italie qui se dévoile. Un littoral plus doux, alternant longues plages de sable et criques aux eaux turquoises.Et tout au Nord, la plaine du Pô et Venise. Située au centre d’une lagune de 250 km2, la ville est construite sur 118 îles et îlots reliés entre eux par un impressionnant dédale de 200 canaux et 400 ponts.Chacune de ces villes, îles, criques et golfes sont connus dans le monde entier tant pour leur beauté que pour leur richesse culturelle, et reflètent toute la diversité des paysages et littoraux italiens.