À travers la confrontation de trois mondes différents et complémentaires, ce documentaire nous convie à la découverte des relations intimes qu’entretiennent aliments et spiritualité. L’écrivain MARIE ROUANET, l’interlocutrice laïque, les moines bénédictins de l’ABBAYE de NOTRE-DAME DE GANAGOBIE (Alpes de Haute-Provence) et les Chartreux de NOTRE-DAME-DE-MONTRIEUX (Var) expriment leurs points de vue et leurs convictions.Pour tout chrétien, la Cène est le repas par excellence, le repas sublimé puisque le partage du corps du Christ est promesse de vie éternelle. Et si le repas des moines en est le prolongement, celui des laïcs reste lié à cette symbolique : manger n’est pas anodin, c’est aussi nourrir l’esprit à travers la chair, pain et vin sont aussi chargés de sens.Si l’on retrouve ce besoin de nourriture dans la Règle de Saint-Benoît, évoquée d’ailleurs pour en combattre les excès, la production des aliments doit permettre aux moines d’accéder à l’autarcie, par la culture de potagers et de vergers. Le travail et les repas des bénédictins les rapprochent journellement et renforcent leur amour fraternel :  » il faut manger (ensemble) pour vivre (ensemble) » et le cérémonial du réfectoire émane directement de celui de la messe.Le jeûne permet de s’éprouver faible, de partager la faim avec ceux qui ne l’ont pas choisie, c’est une épreuve mais aussi une tentation ; si une odeur de nourriture peut être tentatrice, elle peut aussi  » faire venir les larmes aux yeux, de bonheur et de plaisir  » comme le dit Marie Rouanet. Le péché de gourmandise aurait plutôt dû s’appeler péché de goinfrerie et c’est bien plus l’avidité qui est à combattre, celle des goulus, de ceux qui ne sont jamais rassasiés ici-bas, alors que les richesses de notre planète devraient être donnés à tous en partage…