Centre de sélection de l’armée de terre à Vincennes. Une dizaine de jeunes, beaucoup issus de l’immigration, tous candidats à l’engagement, sont rassemblés sous la houlette du capitaine Sliman Kénani, d’origine kabyle, qui dirige le centre de recrutement de la Seine-Saint-Denis. Au fil des épreuves (tests de personnalité, tests d’attention…) nous faisons connaissance avec chacun des candidats rassemblés. Nous assistons, sous forme de flash-back, à l’entretien individuel que chacun a effectué au centre de Saint-Denis face à un recruteur, avant de pouvoir tenter sa chance à Vincennes. Au cours de ces entretiens, souvent menés de façon très adroite par les militaires (ce qui n’exclut pas l’humour…) les candidats n’hésitent pas à livrer leurs pensées intimes, à faire part de leurs espoirs mais également de leur révolte face à ce qu’ils ont vécu jusqu’à présent. Les épreuves sont sélectives et trois des candidats sont exclus suite à une visite médicale jugée non satisfaisante. Suivent les épreuves sportives et les très redoutés tests psychotechniques. Le stress succède à la sueur mais, à l’issue de ces trois jours durant lesquels ils sont observés et jugés, un constat s’impose : loin des clichés habituels, les jeunes de Seine-Saint-Denis sont habités par une formidable envie de réussir, de « s’en sortir » comme ils le disent eux-mêmes, et par un très bel esprit de solidarité.