Au Niger, dans la région du Sahel, les courses de dromadaires sont très populaires. Dans toutes les communautés nomades de la région, elles déchaînent de véritables passions. A trente-cinq ans, Djouri Bigué est le chef du village Peul Woodabe de Bélil Tanfirgan. Propriétaire de deux dromadaires de course, il participe avec ses jockeys à toutes les épreuves du calendrier. Cette année, Djouri et le village ont décidé d’organiser la grande finale annuelle chez eux. Bien évidemment ils participeront également à la course qui réunira les 100 meilleurs dromadaires du Niger. Pour tous les participants cette course est un moyen d’améliorer le quotidien et la prime de 1500€ que se partageront les cinq premiers fait déjà rêver tout le monde. Pour Djouri et le village, cela permettrait également de récolter un peu d’argent afin de cimenter et d’aménager la petite école du village. Depuis deux ans, cette communauté se sédentarise autour de l’école que les membres ont construite eux-même, mais faute de moyens, elle n’est pas encore terminée. En attendant, les enfants du village suivent les cours assis à même la terre…